Témoignages
Lorem ipsum dolor sit amet, consetetur sadipscing elitr, sed diam nonumy eirmod tempor invidunt ut labore et dolore magna aliquyam erat, sed diam voluptua.
Lorem ipsum dolor sit amet, consetetur sadipscing elitr, sed diam nonumy eirmod tempor invidunt ut labore et dolore magna aliquyam erat, sed diam voluptua.
En Belgique il était déjà possible de faire des tests de dépistage chez son médecin généraliste, dans les hôpitaux, dans les plannings familiaux, etc. Mais on ne touchait pas toutes les populations, il y avait vraiment un frein à l’accessibilité au dépistage. [...] Du coup, avec Médecins Sans Frontières (MSF), on a créé un centre de dépistage anonyme, gratuit et ouvert à tout le monde.
J’ai appris que mon ancien employeur m’avait fait faire un test VIH à mon insu alors que je n’étais pas encore au courant moi-même de ma séropositivité. Le test était positif. [...] Et ça m’a valu un C4 (licenciement).
Ma première action a été de lutter contre une décision de l’Administration Générale de la Coopération et du Développement qui voulait enlever les bourses aux étudiants séropositifs. Donc, ma première action a été une action militante. C’est ce côté de droit et de défense qui m’intéressait le plus. [...] Aujourd’hui, il faut absolument continuer à lutter contre les discriminations.
En 1988, on a décidé de faire un centre d’information communal sur le sida et les maladies sexuellement transmissibles. On a aussi décidé de soigner les patients dans notre hôpital et de ne plus les envoyer hors de leur région de vie, en créant une petite structure thérapeutique au sein de l’hôpital. Plus tard, c’est devenu le Centre de Référence Sida de Charleroi… qu’on appelle Centre de Référence VIH aujourd’hui.
J’ai connu énormément de gens qui sont partis à cause du sida. Mon mari, des amis, plein de connaissances,… Moi-même, j’ai échappé plusieurs fois à la mort. Donc, je suis une survivante qui est encore là grâce à la recherche et la trithérapie. [...] Après tant d’années, mon rêve est qu’on éradique le sida.
Le sida est une affaire politique avant tout car c’est une maladie qui touche à la sexualité, la diversité, au racisme. En tant que directeur exécutif de l’ONUSIDA, j’ai amené pour la première fois un problème de santé publique à l’Assemblée Générale des Nations-Unies. J’ai pris le système par surprise en amenant des gays et des personnes vivant avec le VIH à parler devant les grands de ce monde. [...] Ça m’a permis de débloquer beaucoup d’argent pour lutter contre le VIH.
Un journaliste m’a demandé si je voulais participer à l’émission “C’est à voir”. J’ai accepté parce que je trouvais que trop de gens devaient se taire. [...] Parce que, oui, il y a des personnes séropositives et oui, on a le droit de le dire. S’il y a eu de mauvaises réactions, elles n’ont pas eu beaucoup de poids par rapport à toutes les bonnes réactions que j’ai reçues.
Un dentiste dans mon quartier m’a dit d’informer la secrétaire de ma séropositivité afin qu’on puisse me recevoir en fin de journée [...] au cas où ils auraient une visite de l’inspection de l’hygiène. [...] Les dentistes doivent désinfecter entre chaque patient·e, il n’y a pas que le VIH qui est contagieux. J’appelle ça de la discrimination.
Quelle chance on a eue de voir toutes ces évolutions médicales et scientifiques et de voir qu’aujourd’hui, on peut être mis sous traitement. On ne peut pas guérir mais [...] on peut vivre en bonne santé, avoir des enfants, travailler et avoir une vie normale. La guérison serait mieux mais c’est très compliqué… C’est un virus très malin mais on a quand même réussi à le coincer.
Dans le secteur de la santé, on est des gens bizarres parce que, à la fois on s’attache aux personnes et à la fois on se construit une protection pour ne pas s’effondrer à chaque décès. Si on est ravagés de peine, on ne peut pas continuer. Et je pense qu’avoir une assistante sociale déprimée, triste et sans humour, ça n’aide pas. [...] Pour moi, le VIH/sida c’est un combat social. Ça a été un combat médical mais maintenant c’est un combat social.
Parfois, je me demande : est-ce que quelqu’un va m’accepter ? Et si cette personne m’accepte, comment la communauté va la considérer ? Est-ce qu’elle aussi sera harcelée ou stigmatisée parce qu’elle a accepté une personne séropositive ?
Il était essentiel de mobiliser les communautés (LGBTQIAP+, issues de la migration, usager·es de drogues, …) pour qu’elles s’investissent dans la lutte contre le VIH/sida. C’était la seule manière de renforcer l’information sur cette maladie qui était relativement nouvelle, avec une méconnaissance importante des modes de transmission et un rejet des patients extrêmement important et violent.
Le jour où je crierai vraiment victoire, ce sera quand il n’y aura plus aucune discrimination. Ce sera quand on pourra parler du VIH sans voir les gens sursauter et quand le VIH sera considéré comme d’autres maladies chroniques.
Auteur : Raphaël Kalengayi
On m'a dit que j'avais le VIH. Beaucoup de gens n'arrivent pas à acepter et ça fait vraiment un sujet tabou. C'est une maladie comme tout le reste. Puisque si on suit bien son traitement, on ne transmet plus le VIH.
Lorsque j'ai appris qu'une personne sous traitement indétectable ne transmettait pas le VIH, ça a changé, surtout la perception que je pouvais avoir de moi-même dans le sens où je me suis rendu compte que je n'étais plus quelqu'un de potentiellement contaminant qui pouvait propager un virus tel que le VIH.
À cette époque là, il y avait beaucoup de craintes. La plupart des personnes ne savaient pas comment le virus se transmettait. Je pense que ce manque d'informations faisait que les gens avaient plus peur.
Je suis séropositive depuis 2018 et je suis indétectable. Mon monde s'est un peu écroulé, parce que j'avais l'impression que j'allais plus tomber amoureuse, que j'allais plus pouvoir réaliser les rêves que j'avais envie de concrétiser.
Les traitements m'ont permis de survivre, mais l'épreuve du VIH m'a aussi fait grandir. Peut-être est-ce ainsi que j'ai pu rencontrer quelqu'un et construire avec lui une vie heureuse depuis 15 ans.
Il m'a fallu 15 ans pour oser révéler ma séropositivité à mes sœurs ! Elles ont très bien réagi et cela m'a soulagé. Si j'avais su, je ne me serais pas tu si longtemps ! Mais je les aime beaucoup et j'avais peur de leur faire de la peine.
Il est inacceptable qu'une société riche renvoie dans leur pays d'origine des personnes en traitement ici. On a redonné de l'espoir à ces malades, qui ont vu leur santé s'améliorer... et puis on leur retire tout. La vie s'écroule pour eux. Ils perdent tout espoir car l'accès au traitement dans les pays d'origine reste très insuffisant.
Tous mes amis savent que je suis séropositive. Je ne le cache pas. Je subis parfois des rejets, mais je vis aussi de belles histoires. J'ai rencontré quelqu'un avec qui je suis depuis plus de 7 ans, qui est toujours là, à mes côtés, et me soutient quotidiennement. Pourtant, des personnes ont essayé de l'éloigner de moi à de nombreuses reprises... à cause de ma séropositivité.
C'est à force de parler de sa séropositivité avec les gens que l'on pourra modifier le regard de la société sur cette maladie.
Ma marraine vit avec le VIH depuis des années. Ce qui m'a choquée lorsque je l'ai appris, c'est qu'elle me l'ait caché ! Elle pensait sans doute qu'à 14 ans, j'étais trop jeune pour comprendre. Quelle idée ! Ce virus ne s'attaquera jamais à mon amour pour elle.
Ma séropositivité n'est pas un sujet tabou. Je ne la cache pas. Beaucoup de gens sont donc au courant et leur soutien est réel. Quand je les rencontre, ils me demandent des nouvelles de ma santé. Cela me touche vraiment.
Deux jours après cette discussion, il m'a convoqué dans son bureau pour me licencier en prétextant que les autres employés lui avaient demandé de se séparer de moi.
Mélanie témoigne sur le thème de la dicibilité et de la discrimination sous l’angle de la vie affective et sexuelle.
Sébastien témoigne sur le thème de la dicibilité et de la discrimination sous l’angle de la vie affective et sexuelle.
Dominique témoigne sur le thème de la dicibilité et de la discrimination sous l’angle de la vie affective et sexuelle.
Juliette témoigne sur le thème de la dicibilité et de la discrimination sous l’angle de la vie affective et sexuelle.