Femme et VIH

En tant que femme vivant avec le VIH, il est conseillé de porter plus d’attention à votre santé pour éviter un diagnostic tardif d’autres infections, anomalies ou maladies.

Dans le cadre de votre suivi gynécologique votre médecin surveillera le développement éventuel d’un cancer du col de l’utérus en réalisant un frottis du col. Ce cancer qui est dû à une infection par le papillomavirus ou HPV, peut être dépisté à un stade précoce et est guérissable. Ces lésions sont plus fréquentes chez la femme vivant avec le VIH, il est donc important de réaliser un suivi régulier chez le·la gynécologue (tous les 1 à 3 ans selon les cas). Il est aussi recommandé de faire un dépistage du cancer du sein en réalisant une mammographie tous les 1 à 2 ans à partir de l’âge de 40 ans.

En tant que femme vivant avec le VIH, il y a certaines précautions que vous devrez prendre si vous envisagez d’avoir des enfants, comme vérifier votre charge virale et adapter la prise de votre traitement.

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En fonction de votre âge il vous faudra également surveiller et prévenir l’ostéoporose qui pourrait arriver avec la ménopause, souvent précoce chez la personne vivant avec le VIH.

La ménopause, c’est quoi ?

La ménopause est la période dans la vie d’une femme où elle cesse d’avoir ses règles. Cela se produit habituellement vers l’âge de 50 ans chez les femmes séronégatives, mais la ménopause peut débuter plus tôt chez les femmes vivant avec le VIH. Elle est caractérisée par l’association de modifications hormonales, des symptômes dérangeants (bouffées de chaleur, sueurs nocturnes, sécheresse vaginale, etc.) et de l’absence de règles. Elle peut s’accompagner de changements de l’humeur, d’un dysfonctionnement sexuel et d’une qualité de vie réduite. Il existe des traitements pour la ménopause. Parlez à votre gynécologue de tous changements observés ou dysfonctionnement inhabituel pour qu’il·elle vous accompagne et vous aide à bien vivre cette nouvelle phase de votre vie.

Changements hormonaux

Afin de prévenir divers troubles, votre gynécologue pourrait vous prescrire un traitement hormonal une fois le diagnostic de ménopause posé.

Les hormones sont des messagers chimiques qui se déplacent partout dans l’organisme pour aider les cellules à accomplir leurs nombreuses tâches. Elles influencent notre système immunitaire, notre énergie, notre humeur, la qualité de notre sommeil, notre libido, notre appétit et notre digestion, la force de nos muscles, la santé de nos os et de nombreux autres aspects de notre santé et de notre vie. Certaines personnes vivant avec le VIH ont un faible taux de certaines hormones, surtout la testostérone, les hormones thyroïdiennes et les hormones sexuelles masculines et féminines. Atteindre un taux optimal d’hormones peut non seulement soulager vos symptômes, mais également contribuer à prévenir de graves affections telles que les problèmes cardiaques, l’ostéoporose, la dépression, la perte de libido, la fatigue et les problèmes musculaires et d’équilibre.

Faire face à l’ostéoporose

Après 50 ans les personnes vivant avec le VIH développent davantage d’ostéoporose (une altération de la densité osseuse) que le reste de la population. Les hommes séropositifs sont davantage exposés aux risques que les femmes, car celles-ci sont protégées par les hormones féminines. Ce risque augmente après la ménopause à cause de la chute hormonale. Les femmes seront alors davantage exposées que les hommes.

Pour prévenir les risques, vous pouvez :

  • Maintenir une activité physique régulière
  • Faire attention à votre apport en minéraux (calcium et magnésium) et en vitamine D
  • Réduire votre consommation d’alcool, de tabac et de café
  • Prévenir le risque de chute
  • Passer des examens réguliers